LE bilan...


Il arrive fréquemment qu’en rentrant de vacances, Jonas me pose la fameuse question du bilan : « Alors c’est quoi les trois choses que tu as préférées et les trois choses que tu as moins aimées ? » Il m’a raconté que c’était Odile qui avait posé une fois cette question en rentrant de vacances en Suède, et que les trois enfants ados, lui avaient fait comprendre gentiment que la méthode était un peu ringarde. N’empêche que j’ai pu remarquer que maintenant, à la fin des vacances avec la belle « mi-fa », c’est souvent l’un d’eux qui pose la question du bilan, et que chacun répond volontiers. Je m’y plie également pour essayer de grappiller quelques points…

 

Arrivant au terme de notre aventure Tarijienne, je n’ai donc pas échappé au bilan que nous avons décidé de partager ici.

 

Les trois « + » :

·     La vie des lieux populaires (les marchés, les micros, les rues et places publiques)

·     Les découvertes sportives (zumba, bachata, yoga) et les rencontres qu’elles ont engendrées

·     Le temps pour apprécier simplement la vie et faire des choses qui libèrent l’esprit (lire, écrire, penser, observer, se remettre en question et réfléchir à des alternatives)

 

Les trois « - » :

·     Les situations familiales de certains enfants

·     Le manque d’organisation et de ponctualité (mais qui ont tout de même leur charme)

·     Les enfants travailleurs

 

Vous l’avez certainement perçu durant la lecture de nos articles précédents, ce début d’aventure à Tarija a été à la hauteur de nos attentes. Notre quotidien était rythmé par notre travail à l’école, mais nous avons eu la chance de pouvoir profiter davantage de temps libre qu’en Suisse. C’était un autre rythme de vie, plus lent et moins organisé, qui plairait à certains et déplairait à d’autres. Pour notre part, je crois que nous avons su nous y adapter, et que nous essayerons de nous en inspirer à notre retour, quand tout va trop vite…

 

Et peut-être que ces trois mois nous auront permis de nous familiariser avec certaines choses auxquelles nous ne sommes pas spécialement habitués en Suisse… des chiens errants omniprésents, une famille de 6 personnes sur une moto, avec parfois la maman donnant le sein à son petit (ou grand), des réponses à toutes nos questions même si l’interlocuteur n’en a strictement aucune idée, des empanadas à 15 centimes (Oui oui Sarah, j’en ai mangé quelques-uns pour toi, et j’ai même gardé les kilos), des taxis partout, des images de Ben Laden sur les bus, des cornets plastiques pout tout (le lait, les jus de fruit, la nourriture), la priorité de droite dans les ronds-points, des poubelles aussi facilement trouvables que des postes de CO, des étais de construction en bois mis à niveau à l’aide de bouts de brique, des murs entourant chaque maison avec des portes « murées » au milieu des parois envisageant une future entrée, un parc automobile exposant les disparités sociales, et plein d’autres choses encore que nous oublions ici, où auxquelles on s’est déjà habitués.


 

Notre aventure se poursuivra dès le 4 décembre, date à laquelle nous nous envolons pour El Calafate en Patagonie avec nos vélos (qui trépignent d’impatience de rouler), d’où nous commencerons notre route en direction du Nord. En premier lieu, ce sera la renommée Carretera Australe qui nous emmènera à travers l’Argentine et le Chili jusqu’à Puerto Montt. Nous avons une idée relativement précise de la suite de l’itinéraire, qui passera par la Bolivie, le Pérou, l’Equateur et la Colombie, mais nous vous livrerons les détails en temps voulu.

 

On tient à vous dire un gros merci de nous avoir suivis sur le blog ces trois premiers mois. On aime lire vos commentaires et ils nous donnent envie de vous en raconter toujours plus !

Le blog sera certainement plus roulant désormais J

 

Abrazos.

 

A + J