La vida en la casa del ciclista

 

« Soit on y reste 2-3 jours, soit on y reste 2-3 semaines » voici l’impression d’Anaëlle partagée par plusieurs cyclotouristes flânant dans « la casa del ciclista » de Tumbaco. Pour notre part, nous nous laissé amadouer par la deuxième option…

Quelques « maisons du cycliste » existent à travers l’Amérique du sud : concept de grande générosité et de partage où des propriétaires ou autres associations mettent à disposition aux voyageurs à vélo un endroit pour se loger moyennant généralement une participation financière aux charges. On admire à chaque fois la grande motivation, la générosité inconditionnelle et la passion pour le vélo des créateurs de ces casa del ciclista. C’est à chaque fois avec pleins d’idées, la volonté de partager à outrance et un cœur rempli d’humanité que nous quittons ces lieux.

Cette fois-ci chez Santi, nous y restons plus longtemps que d’habitude. On s’y sent comme à la maison et la vie y est très paisible comme hors du temps. Un mélange hétéroclite de voyageurs venant de tous horizons et vagabondant depuis plus ou moins longtemps, engendre des discussions à propos des expériences personnelles, de la vie « d’avant », et la vie « d’après ». Des échanges de compétences se font, des conseils d’itinéraires se donnent ou encore des recettes pratiques à cuisiner avec sa popote se préparent en commun.


 


Les infrastructures y sont rudimentaires, avec une douche froide, des toilettes sans eau courante et un terrain plat pour camper. Après des jours, des mois ou des années sur la route pour certains, elles constituent cependant un petit paradis ! Mais c’est incontestablement la bonne ambiance qui y règne qui crée ce lien particulier entre les voyageurs et cette maison. Ce lien laborieux à briser, au vu des nombreux records battus :

  • nombre de mois maximum restés à la casa : 6 mois
  • nombre de tentatives de quitter la casa échouées avant de pouvoir partir pour de bon : 2 (à notre connaissance)
  • nombre de voyageurs en même temps : 19 personnes ! (Nous sommes heureux – pas comme sur la photo - d’avoir pu contribuer à établir ce dernier record, avec 3 allemands, 1 colombien, 3 brésiliens, 4 français, 4 espagnols, 1 hollandais et 2 belges.)

 

 

Nous faisons aussi partie des voyageurs que la casa n’a pas voulu laisser partir facilement. Après avoir déjà repoussé notre départ à plusieurs reprises et vus beaucoup d'autres s'en aller, nous étions enfin prêts à partir, et avions passé la douloureuse étape des hasta luego, suerte amigos, nos vemos, gracias por todo. On enfourche nos vélos, avons à peine le temps de retrouver l’allégresse de pédaler, et le pédalier d’Anaëlle se bloque ! Impossible de continuer. Nous faisons les 100m qui nous séparent de la casa pour y repasser une journée à changer la roue libre d’Anaëlle qui n’était plus libre ! Il est trop tard pour repartir ce jour-là, on plante la tente, et la casa nous incite à y rester encore un peu puisque la tente est mise ;)

 


Nous repartons, normalement, demain pour notre dernière ligne droite en Amérique du Sud où nous découvririons la très renommée Colombie.



Bisous bisous chers(-ères) lecteurs (-trices).

 

J+A.